Laurent Kérusoré, celui qui incarne le personnage de Thomas Marci dans Plus belle la vie, a fait la découverte de son homosexualité à ses vingt ans. Apprenant la nouvelle, ses parents ont eu du mal à admettre la réalité.

Il y a quelques années, dans le cadre du programme Infrarouge, France 2 a diffusé un documentaire, Homos, la haine. Le film rapporte les témoignages de neuf individus, obligés de vivre jour après jour, sous les feux de moqueries, de discriminations et pis encore, de violences.

Parmi ces anonymes, la neuvième tête n’est autre que Laurent Kérusoré. Il est connu du grand public pour son rôle dans le mythique feuilleton de la troisième chaîne, Plus belle la vie, dans la peau de Thomas Marci, le jeune homosexuel qui tient le bar du Mistral.

En effet, Thomas et son compagnon Gabriel est l’un des anciens couples le plus admirés des téléspectateurs. Par contre, les hostilités se sont multipliées depuis l’annonce de la loi du « mariage pour tous ».

« Les choses ont changé », confiait-il dans le cadre du reportage du documentaire en question. « Aujourd’hui, les gens contre l’homosexualité […] traversent la rue pour me dire qu’ils sont contre moi et contre mon personnage. […] On régresse à vue d’œil », regrettait-il.

« Je préfère que tu partes…« 


Par ailleurs, le jeune homme ne peut pas compter sur sa famille pour le soutenir. Si Laurent Kérusoré s’est « découvert homosexuel » qu’à ses 23 ans, ses parents l’ont très mal vécu.

« Pour moi, c’était un changement et pas un truc énorme. Mais mes parents n’ont pas du tout vécu les choses comme ça. Mon père m’a gentiment mis dehors, je dis bien gentiment, en me disant : “Je préfère que tu partes avant que je ne dise des choses que je ne pense pas sur quelque chose que je ne connais pas.” », poursuivait-il.

Mais fort heureusement, André et France, les parents adoptifs de Laurent Kérusoré, ont fini par l’accepter tel qu’il est même si le processus a duré un peu plus longtemps. « Ça leur a pris un peu plus d’un an pour se faire à l’idée, et je n’ai surtout pas forcé les choses », terminait-il en toute sérénité.