Ce jeudi, dans la soirée, toujours sur le plateau de « N’oubliez pas les paroles », l’animateur, Nagui, épaulé par son maestro criaient scandale face aux paroles d’un tube d’une époque lointaine, celui de Michel Sardou…

C’est une séquence correspondant aux actualités du moment qui s’est déroulée jeudi soir dans N’oubliez pas les paroles. L’actuel détenteur du fameux micro d’argent avait à faire aux paroles du Chanteur de jazz de Michel Sardou.

Le titre qui fait polémique.


Un titre qui prête à l’amusement, daté de 1985, qui a toutefois affolé Kévin. En ligne de mire, ces paroles très spéciales : « des nuées de pédales sortaient de Carnegie Hall en soldats de carnaval, en gitanes ». En pleine prestation de celui-ci, Kévin s’interrogeait si la production du jeu musical de Nagui « allait oser » diffuser ces paroles effrontées évoquant l’homophobie et d’une autre époque, et expressément encore à une heure de pointe ! en 2020 ! Des paroles que le Maestro continue de chanter mais qui, toutefois, n’ont pas été, comme à l’accoutumé, affichées à l’écran.

Nagui sur la défensive.


Le présentateur vedette de France 2, un peu gêné lui aussi, a quand même pris la peine d’expliquer ce choix. « De paroles qu’on n’écrirait peut-être plus aujourd’hui. Ecoutez, ça fait partie de la chanson. Il n’est pas dit que l’on cautionne… » argumentait-t-il.

Et de plus, il ne s’agit pas de la première intervention de Nagui en la matière. Quelques mois auparavant, il avait dénoncé des paroles jugées homophobes de la chanson Oh ! Les filles ! du groupe Au bonheur des dames. La production de N’oubliez pas les paroles a ainsi délibérément choisi de changer certains mots par le biais de Fabien qui avait, ce jour-là, supplanté « J’aime pas les pédés » par « J’aime pas les gays ».

Et le mari de Mélanie Page s’est expliqué comme quoi : « Pour faire taire les mauvaises langues parce qu’il y a toujours des gens qui n’ont rien d’autre à faire que de déverser leur haine. Oui, dans cette chanson il y a des paroles avec lesquelles nous ne jouons pas et que nous ne prononçons pas. C’est simplement par respect pour ceux qui peuvent souffrir d’une insulte, ce n’est pas toujours évident surtout de nos jours. »

Deux visions différentes.


Si certains se prêteront à la censure ainsi qu’au « On ne peut plus rien dire », ce nouveau numéro fait sans doute référence à deux représentations de la société qui continuent de se heurter aujourd’hui.

Par conséquent, la question se pose s’il est nécessaire d’aller jusqu’à renier son passé (aussi bien historique, culturel, ou encore publicitaire etc….) parfois problématique – à l’image de la dégradation de certaines statues représentant de figures de l’Histoire actuellement très discutées – ou bien l’accepter, le voir en face pour faire son propre introspection de ce temps révolu ?