Un autre scandale vient d’éclabousser une nouvelle fois le monde culinaire. Un célèbre chef étoilé est accusé de tentative de viol et cette fois, son nom a été dévoilé.

Julie Mathieu, journaliste culinaire et rédactrice en chef de « Fou de Pâtisserie » et « Fou de cuisine », avait effectué, il y quelques semaines, une révélation accablante sur les réseaux sociaux selon laquelle un jeune chef très « bien connu de la foodsphère parisienne » fait l’objet d’une grave accusation « d’harcèlement » et « d’agressions sexuelles » portée par la voix de « plusieurs femmes » .

En effet, dans une longue missive postée dans son fil Instagram le mercredi 12 août dernier, la rédactrice en chef, visiblement très engagée dans la lutte contre toutes formes de violences ou d’agressions faites aux femmes n’avait pas passé par quatre chemins pour rapporter les faits. Préférant jouer la carte de la prudence, elle ne laissait filtrer aucun nom.

Témoignage de Florence Chatelet Sanchez.


Et à l’heure où l’on parle, un nouveau scandale éclabousse le monde culinaire. Un autre témoignage vient de surgir sur le site culinaire Atabula : celui de Florence Chatelet Sanchez. Cette dernière qui, cette fois, n’a pas hésité à dévoiler le nom de son agresseur.

Peut-on y lire : « Je travaillais depuis quelque temps avec le groupe de Guy Martin. Je fournissais le Cristal Room Baccarat et le 68 Guerlain (deux autres établissements du groupe, NDLR) mais je n’avais jamais rencontré le chef lui-même » expliquait Florence Chatelet Sanchez au site Atabula.

Après quoi la businesswoman et présidente de By DEHESA (une entreprise qui se charge de fournir de nombreux grands chefs en produits artisanaux, NDLR) ait été amenée un jour à rencontrer le chef Guy Martin en personne. C’était au courant de l’année 2015 où, contrairement à sa routine habituelle, elle fût amenée à le voir « au premier étage du Grand Véfour, dans une petite salle fermée » lors d’un rendez-vous prévu être purement professionnel. Le célèbre chef Guy Martin est à la tête du restaurant triplement étoilé du 1er arrondissement de Paris, Le Grand Véfour.

« Ils savent tous ce qu’il se passe à l’étage quand le chef reçoit une femme seule… Je suis terrorisée. »


« Dès mon arrivée, je demande à me rendre en cuisine pour échanger avec le chef et ses équipes sur mes produits. Là, Guy Martin me propose de faire le rendez-vous à l’étage. Je monte donc et je me retrouve dans une petite pièce dans laquelle il n’y a que deux chaises, relatait d’affaires Florence Chatelet Sanchez. La discussion s’engage sur mes produits et nous échangeons tout à fait normalement sur ces derniers. À la fin de nos échanges, il se lève le premier, je fais de même, et c’est là qu’il me plaque au mur juste avant que je ne puisse ouvrir la porte ».

Et la femme d’affaires de continuer : « Il me retourne et m’embrasse sur la bouche. Une de ses mains se colle contre ma poitrine tandis que l’autre essaie brutalement de me déshabiller. Il n’y a aucune ambiguïté sur ce qu’il cherche à faire : il tente de me violer. J’ai alors eu le réflexe de lui mettre un coup de genou entre les jambes qui l’oblige à me lâcher ».

Ce qui a permis à la businesswoman de s’échapper jusqu’à arriver dans la grande salle où se trouvaient expressément ses employés : « Je regarde atterrée le personnel de salle qui m’observe avec un air qui ne laisse aucune place au doute : ils savent tous ce qu’il se passe à l’étage quand le chef reçoit une femme seule… Je suis terrorisée. J’ouvre la porte du restaurant et m’échappe sans être capable de décrocher le moindre mot ».

Florence Chatelet Sanchez a, par la suite, souligné que juste après l’incident soit « les jours qui ont suivi », les établissements du groupe Guy Martin ont arrêté de faire appel aux services de son entreprise. Florence Chatelet Sanchez n’a pas souhaité déposer plainte quoiqu’elle ressentait le besoin de s’en libérer.