Isabelle et Jean-Pierre Fouillot étaient aux petits soins avec leur gendre, Jonathann Daval ; ils le traitaient même comme leur fils… jusqu’au dernier instant où ils ont eu la confirmation qu’il avait tué sa propre femme Alexia Daval, leur fille unique. Au micro du programme « L’instant où« , les parents de la défunte avaient raconté comment ils avaient poussé leur beau-fils à avouer son crime.

« Notre vie s’est arrêtée il y a deux ans« . Ces propos sont d’Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, la mère et le père d’Alexia Daval à la découverte du corps partiellement calciné de leur fille brûlée dans la forêt de la commune de Haute-Saône le 30 octobre 2017.

Depuis ce moment, Jonathann, l’époux de la jeune femme de 29 ans, jouait le parfait exemple du mari complètement déchiré par la disparition atroce et soudaine de la femme de sa vie. Trois mois plus tard, le 29 janvier 2018 plus exactement, le mari éploré avait enfin avoué avoir « frappé » et « étranglé » son épouse à leur domicile de Gray-la-Ville, durant une violente dispute conjugale. Face à Dominique Rizet et Fabien Randrianarisoa, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot reviennent sur ce jour où leur gendre leur avait raconté sa version des faits.

Tout a commencé lorsque Jonathann Daval s’était mis à accuser son propre beau-frère, Grégory Gay, d’être l’auteur de la strangulation d’Alexia. Lors d’une audition, il racontait alors que le drame s’était produit lorsque celui-ci tentait de la maîtriser pendant une crise d’hystérie de sa femme au domicile même de ses beaux-parents, dans la soirée du 27 au 28 octobre de l’année de la découverte du corps. Il était même allé jusqu’à affirmer que sa belle famille avait cherché à étouffer l’affaire.

Le mari « éploré » craque…

Par conséquent, le Maître Gilles-Jean Portejoie, l’avocat principal de la famille Fouillot , avait pris la décision d’organiser une réunion pour confronter Jonathann Daval devant les membres de sa belle-famille. L’objectif était : réussir à faire craquer le mari.
« Je voulais aller sur la corde sensible« , déclarait la mère d’Alexia Daval, plus que déterminée à pousser son gendre aux aveux.

« Je voulais savoir ce qu’il avait dans sa petite tête. Je me suis dit qu’en lui amenant une photo d’Alexia et du chat (celui du couple, NDLR), cela allait peut-être lui déclencher quelque chose« , confiait-elle aux deux journalistes de BFMTV. « Je lui ai demandé ce que cela lui faisait de revoir la photo. Il l’a regardée… Et tout s’est passé en une fraction de seconde. Il s’est jeté à mes genoux. Je l’ai relevé et puis je l’ai pris dans mes bras. Il a avoué que c’était lui qui l’avait tuée « , poursuivait-elle.

Quelques instants après Jonathann Daval, dans une pièce indépendante, se retrouvait seul avec toute sa belle-famille. A cet instant précis, racontait toujours Isabelle Fouillot , elle s’était tournée, encore une fois, vers son beau-fils : « Je lui ai alors demandé si c’était lui pour la crémation… Et là, il m’a juré que non« . Mais un an et demi plus tard, en juin 2019, le jeune homme s’était enfin résigné à raconter toute la vérité en reconnaissant avoir brûlé post-mortem le corps de sa femme.

Notons au passage que pendant la reconstitution des faits aux alentours du domicile du couple, Jonathann Daval avait fait une demande, pour le moins, culottée, à sa belle-mère. « À la reconstitution, il me demandait des nouvelles de leur chat, Happy. C’était complètement déplacé« , rapportait-elle à la rédaction du journal quotidien Le Parisien. Bref, le procès de Jonathann Daval devrait avoir lieu au mois de novembre prochain aux assises de la Haute-Saône, à Vesoul.