Une vendeuse omet de dire que son objet est endommagé et se fait vite recadrer par l’un des acheteurs d’Affaire conclue.
Aux commandes d’un nouveau numéro de son émission d’enchères, Sophie Davant a reçu ce vendredi 27 novembre une certaine Marion venue faire expertiser et vendre une coupe de la fameuse cristallerie nancéenne Daum datant, selon l’avis d’Elsa Joly-Malhomme, « des alentours de 1900 ». Et la commissaire-priseur d’estimer alors l’objet à 400 euros.
« Il manque un petit morceau » !
Une fois arrivée en salle des ventes, la retraitée de Vesoul de vanter les mérites de sa chinerie. Sans compter raconter aux acheteurs l’histoire derrière cette coupe présente dans sa famille depuis deux générations. Si Caroline Pons était très attentive, un détail en particulier n’a pas échappé à l’œil avisé de l’acheteuse.
Un détail que Marion avait omis de préciser. « Il y a eu un petit accident, malheureusement, à l’un des pieds », relevait-elle alors tout en manipulant l’objet. Et la vendeuse de lui répondre : « Oui… Enfin je ne sais pas mais bon… Je regardais, peut-être qu’en limant un petit peu ça peut s’arranger ».
Caroline Pons de compléter : « Il manque un petit morceau ». Pendant que les acheteurs inspectaient la coupe de fond en comble, la vendeuse de se défendre : « Il n’est pas bancal ».
Caroline Pons de mettre les choses au clair : « C’est moins ennuyeux, évidemment, quand c’est sur un morceau de pied extérieur que sur la coupe en elle-même où il y a le décor. Mais c’est gênant. Il faut le dire ». Et de poursuivre : « C’est pas bien de changer, il faut le vendre en l’état. »
En examinant la coupe à son tour, Julien Cohen de constater : « Ah ouais ! C’est pas rien ! ». Caroline Pons l’air visiblement agacée de rajouter : « Ben non, ce n’est pas rien, Julien. C’est pas rien. C’est pas rien du tout », avant qu’elle ne s’est adressée à Marion : « On est toujours très vigilants quand on achète ce genre de pièce. Parce que nous-mêmes, quand on doit les vendre après, nos clients collectionneurs sont très regardants par rapport à l’état de ce genre de pièces » et de ne pas omettre de la recadrer : « Et si c’est abimé, il vaut mieux toujours le savoir et le dire, plutôt que de l’éluder. »
Quant à Marie du Sordet, elle a souligné que ce petit détail « enlève sacrément de la valeur » à l’objet en question. « Ça enlève beaucoup », confirmait Caroline Pons. Cette dernière qui malgré ce détail quelque peu gênant, y a jeté son dévolu au point de l’acquérir pour 920 euros, plus que l’estimation du départ.