Myriam Dessaivre, originaire de Toulouse, faisait partie des huit individus tués lors de l’attaque survenue le dimanche 9 août dernier, au Niger. Celle-ci s’engageait pour le compte de l’ONG Acted depuis à peu près deux ans.

Parmi les huit victimes, six travaillaient pour l’ONG Acted, présente au pays depuis 2010 dans le Sahel, deux d’entre elles sont deux jeunes femmes natives de la région.

Myriam Dessaivre, dévouée pour servir son prochain.


Depuis son engagement dans l’humanitaire, en qualité de spécialiste sur la question des conflits internationaux, elle avait travaillé en Tunisie en faveur de la paix et au Tchad, pendant près de 10 mois.
Au tout début, c’était au cours de l’année 2013, elle s’était engagée dans la vie associative toulousaine, et s’était chargée du volet communication pou le compte du Secours Catholique.

En 2015, elle quitte sa ville natale pour aller à la capitale, afin de poursuivre son cursus universitaire à Paris-Dauphine pour un Master en Etudes de Paix. Cela avait duré pendant près de deux ans sur la logistique du monde humanitaire, avant de  faire sa première expérience à l’internationale dans la ville de Bogotà, en Colombie, durant 5 mois. Elle avait intégré l’ONG Acted en 2018, où elle dirigera plusieurs missions. Elle a été chargée de planifier la logistique humanitaire dans différents territoires … Jusqu’à atterrir pour ce qui est désormais sa dernière mission au Niger. Elle s’y retrouvait depuis seulement cinq petit mois.

Depuis cet incident, les réactions se sont enchaînées dont la plupart sont des textes écrits sur les réseaux sociaux. « Je garde le souvenir d’une fille souriante, très à l’écoute des autres. Elle était toujours la première à venir proposer son aide. C’était quelqu’un qui allait de l’avant. Myriam était une très bonne camarade. Elle avait une fibre humaniste. Myriam disait qu’elle voulait faire de l’humanitaire, voyager et aller en Afrique « , écrivait le toulousain Boris Kharlamoff , un camarade de classe de longue date de la défunte.

Bref, on se rappelle encore de son éloquence en juin 2016 durant le congrès du Mouvement de la Paix. Ce jour-là, la jeune femme avait prononcé un discours lorsqu’elle n’était qu’étudiante en Master Etudes de Paix.

« L’indignation face aux horreurs actuelles se transmet instantanément sur les réseaux sociaux, et on se retrouve directement touchés par ces nouvelles, allant même jusqu’à se dire ‘Quand est-ce que moi, je vais y passer ?’ C’est pour ça que ça ne m’étonne pas que l’on soit de plus en plus nombreux à vouloir se diriger vers des métiers de paix, peut-être simplement pour se donner les moyens de vivre dans un monde meilleur. » Un bel discours plein d’espoir mais qui semble contredit par les circonstances de son décès.