Une vive passe d’armes a eu lieu entre la France et la Turquie depuis ce jeudi sur fond de tensions en Méditerranée orientale. Ce qui a conduit le président turc Recep Tayyip Erdogan d’avertir Emmanuel Macron de penser à deux fois avant de « chercher querelle » à son pays.

A seulement quelques heures de l’ouverture du sommet des pays du sud de l’Union européenne, prévu se tenir ce jeudi 10 septembre même, la tension grimpe d’un cran entre Paris et Ankara, sur fond de tensions en Méditerranée orientale.

La tension grimpe d’un cran !


En effet, la Turquie et la Grèce se déchirent à propos d’immenses gisements d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. En guise de soutien à la Grèce, la France a renforcé sa présence militaire, ce jeudi, en Méditerranée orientale. Raison pour laquelle, Paris a déployé des navires de guerre ainsi que des avions de combats dans la région.

Malgré les interventions d’Emmanuel Macron et ses alliés du Med 7 qui exhortent la Turquie à cesser sa politique de « confrontation » en Méditerranée orientale en menaçant, au passage, de sanctionner la Russie si Ankara maintient la contestation des droits d’exploration pétrolières aussi bien de la Grèce que du Chypre.

Emmanuel Macron décrit effectivement les comportements de Recep Tayyip Erdogan comme « inadmissibles » et appelle ce dernier à « clarifier ses intentions« . La Turquie « n’est plus un partenaire dans cette région« , regrettait-il.

Les propos du président français ont été mal reçus par la Turquie, qui a réagi en dénonçant dans la foulée des « déclarations arrogantes » : « Le président français Macron a encore une fois fait des déclarations arrogantes, dans un vieux réflexe colonialiste« , avait répliqué le ministère turc des Affaires étrangères.

Et le président turc de menacer directement le Chef de l’Etat français lors de son allocution télévisée à Istanbul : « Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie », avant de rajouter : « M. Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi ».