Athoumani Walid est l’un des six héros de Grenoble ayant secouru deux enfants prisonniers des flammes.

À Grenoble, deux frères de 3 et 10 ans ont été secourus grâce au bravoure de 06 habitants du quartier de la Villeneuve.

L’incident a eu lieu ce mardi 21 juillet 2020 aux environs de midi où un jeune comorien de 25 ans, étudiant en géographie, résidant à la galerie de l’Arlequin à Grenoble, apercevait des flammes en provenance du 3ème étage d’un appartement du voisinage. Il entendait également des appels au secours et s’est immédiatement rendu dans les lieux et s’y est retrouvé avec cinq autres hommes habitant, eux aussi, les environs.

L’un des héros se confie.


« J’ai vu les deux enfants qui criaient. Ils étaient à la fenêtre, au 3ème étage. Il y avait beaucoup de fumées, des flammes, des explosions même à l’intérieur de l’immeuble », racontait le vingtenaire. « Les enfants étaient effrayés. Ils pleuraient. Le plus grand des enfants, qui a 10 ans, criait : « on n’a pas les clés pour sortir. On n’a pas les clés ! », continuait Athoumani Walid en précisant qu’en effet, ils se retrouvaient « seuls dans l’appartement sans leurs parents ».

Et de rajouter : « On a essayé de forcer leur porte, mais on n’a pas réussi. Alors on est redescendu ». S’apercevant que les enfants étaient en danger, ils ne pouvaient pas attendre l’intervention des pompiers et ont, par conséquent, improvisé : « et on a dit aux enfants de sauter dans nos bras ».

Le garçon de 10 ans a donc pris son petit frère par les bras et l’a laissé tomber par-dessus la fenêtre. Les six hommes quant à eux attendaient en bas de l’appartement et s’apprêtaient à les réceptionner dans leurs bras.« Il a été très courageux. Il nous a fait confiance ! On a récupéré le plus petit et puis le grand a sauté. Il y avait une quinzaine de mètres ! » relatait toujours l’un des héros du jour.

Il a été très fier de lui !


Tout le quartier fût pris de soulagement, les deux garçons ont fort heureusement été sains et saufs. Quant aux héros, certains ont été blessées par le choc dont Athoumani Walid avec « le poignet cassé » et les deux autres avec respectivement « une fracture du bras et la main fracturée ». Il s’est confié avoir été très fier de lui malgré son avant-bras droit plâtré : « Je me souviendrai de ce moment toute ma vie ! ».