Deux grands chefs français, Julien Duboué et Juan Arbelaez qui jouissent déjà d’une certaine notoriété à l’échelle nationale se sont relevés un défi culinaire prodigieux : aller dans un pays étranger afin de « reproduire à l’aveugle un plat traditionnel local dont ils n’ont jamais entendu parler. »

L’exclusivité de leur voyage a été diffusée dans « Cuisine impossible » le vendredi 7 août dernier sur la chaîne TF1.
En marge de cette émission, les deux amis ont également accepté de répondre à une série de question proposée par l’équipe de la production. Voici l’essentiel de leur conversation.

Ce qui les séduit du concept même de la « Cuisine impossible ».


Pour le chef Juan Arbelaez, il soutenait que c’est l’exemple-type de ce qu’il aime faire réellement dans la vie courante. « Quand on voyage, on aime découvrir les pays par le marché, la rencontre des personnes ou les différentes activités du coin. Ce qui marche dans cette émission, c’est que c’est vrai : les taquineries, les challenges impossibles. », déclarait-il.
Pour son ami et rival de la soirée, Julien Duboué, il est attiré par le programme car tout simplement « On peut tout se permettre… » sans pour autant, précisait-il, changer « notre amitié. »

Leurs techniques pour trouver les destinations.


Tous deux utilisent internet pour trouver facilement un pays ainsi que la recette qu’ils se proposeraient de réaliser.
Pour Julien Duboué qui avait accepté pour cette fois-ci de répondre en premier, il exploite leur familiarité pour envoyer son ami « dans un pays où il n’est jamais allé. » Mais dans le cas où la destination est Montréal par exemple, « Je ne vais pas lui demander de faire une poutine facilement reproductible. Donc je vais chercher une petite auberge perdue dans les bois. »

Par contre, pour Juan Arbelaez, il s’appuierait plutôt sur « toutes les choses qu’il n’aime pas : piquant, odeurs fortes, choses placées en hauteur… » Et de résumer par la suite que tous les deux essaieraient constamment « de se mettre dans des situations chaotiques et de se pousser dans nos retranchements. Julien est habitué à ses petits restos parisiens, alors la cuisine au feu de bois en Slavonie… ».

En pleine émission, pour faire face aux difficultés, les deux chefs adoptent deux attitudes différentes. Juan est plutôt « décontracté » tandis que Julien, lui a tendance à devenir de plus en plus « sérieux.»

Le sont-ils ainsi dans la vraie vie ?


Julien Duboué répondait par « Bien sûr ! C’est le petit branleur et moi le gars studieux » et Julien Duboué n’a pu articuler qu’un « Je rêve »,et ils éclataient, tous les deux, de rire…

Ce que l’émission a réussi à changer dans leur amitié de dix ans ?


En répondant à la question, ils échangeaient de petites tapes amicales espacées d’éclats de rire.
J.A. : « Elle montre surtout à la France que je cuisine mieux que Julien et qu’il a peur des petites bêtes. J’avais un énorme respect pour lui et je me suis rendu compte qu’il y a un petit cœur d’artichaut derrière cette barbe et ce côté trapu un peu rustre. Derrière, ce n’est que de la tendresse. » J.D. : « On se tire la bourre et on est méchant l’un envers l’autre quand on cuisine dans des pays différents, mais quand on se voit, on rattrape nos câlins. » J.A. : « On a toujours été copains de soirée mais avec l’émission, on s’est rapprochés. On a réalisé qu’on partage énormément de valeurs, que ce soit pour la famille ou l’amitié. On s’est bien trouvés et on ne fait que tisser plus de liens à chaque voyage. » J.D. : « C’est beau. S’il pouvait parler aussi bien de moi quand on se retrouve dans un autre pays. »

Vers la fin Juan avait évoqué des projets d’émission avec son épouse LauryThilleman en déclarant que tous deux rêvaient « d’une émission dans laquelle nous pourrions allier nos connaissances, où elle me ferait découvrir des pays par les activités sportives ou moi, par la cuisine. On aimerait aussi continuer de développer notre restaurant Vida à Paris. Et je rêve d’ouvrir un restaurant avec Julien, où l’on serait côte à côte aux fourneaux et, pourquoi pas, reproduire les recettes de Cuisine impossible. »
Et J.D. d’en conclure en confirmant qu’ « On en parle. Je pense que ça va vite voir le jour. Tout dépend des 15 millions de téléspectateurs qui verront l’émission. »