Ce dimanche 19 juillet, Eric Dupond-Moretti a eu droit à son premier entretien sur TF1 au journal de 20 heures officié par Laurent Delahousse en tant que ministre de la Justice du gouvernement de Jean Castex.
Le journaliste a enchaîné toute une liste de questions allant de sa première réaction à l’annonce de sa nomination au portefeuille ministériel, à ses projets futurs en tant que nouveau garde des Sceaux…
Un petit tacle au nouveau ministre !
Sauf qu’il s’est fait un malin plaisir de lui envoyer une petite pique en rapport avec ses propos antérieurs: « Je voulais parler des juges et des magistrats : est-ce qu’ils disposent en France, en tout cas vous l’avez déjà dit, d’une forme d’impunité ? Est-ce que les sanctions disciplinaires finalement, du conseil supérieur de la magistrature, répondent à des codes qui ne sont pas ceux auxquels vous adhérez ? » .
Une question qui toutefois ne lui a pas du tout mis mal à l’aise, jusque-là ! : « C’est un des grands chantiers, c’est la responsabilité des juges, déjà on va mettre en place cette justice de proximité », Débute-t-il, avant que Laurent Delahousse ne l’interrompe : « On sent déjà que vous avez changé », lui lance le journaliste d’un air amusé. Il s’est rapidement emporté en lui rétorquant de suite : « Pourquoi ? ».
Le journaliste s’explique !
Le fiancé d’Alice Taglioni a donc donné plus de précisions par rapport à ses propos : « Parce que vous êtes devenu ministre dans le langage, on sent que vous prenez des précautions. Mais à une époque, on vous entendait dire ‘quand même en France, ce n’est pas normal, les magistrats sont impunis’ ».
Mais la star du barreau n’a pas pour autant perdu son sang froid : « Attendez, je suis en train de vous dire qu’on va mettre un chantier qui est celui de la responsabilité des juges. Quant aux termes choisis Monsieur Delahousse, ces choses-là sont dites, mais les choses restent les mêmes non ?», Interroge-t-il, lui faisant savoir, au passage, qu’à aucun moment il n’a changé.
Delahousse s’est incliné !
Manifestant un sourire aux lèvres, Laurent Delahousse semblait en être quelque peu convaincu : « Je crois. Donc, vous allez mettre ce chantier en les consultant, en discutant avec eux ? ».
Eric Dupond-Moretti lui indique alors : « Non mais moi je ne veux pas faire excès de moralisme, je veux évidement discuter. Vous savez, j’ai entendu que c’était la guerre, la nomination du garde des Sceaux. Mais de la même façon que quand j’étais avocat je ne choisissais pas mes juges, je pense que les juges ne choisissent pas les gardes des Sceaux. Et ce qu’on a appelé la guerre, c’est en réalité l’application stricte de la constitution qui permet au Premier ministre et au président de la République de nommer à ce poste qui ils ont envie de nommer ».