Quatre ans après le décès du jeune Adama Traoré à suite d’une arrestation musclée, le désir de rendre justice ravive encore les membres de sa famille et anime les 30 000 de Clichy qui les épaulent.

En effet, par la voix d’Assa Traoré, ils étaient clairs en déclinant haut et fort l’invitation de Nicole Belloubet, l’actuelle ministre de justice d’Emmanuel Macron. « Aujourd’hui, nous refusons le rendez-vous avec la ministre de la justice. Si elle doit rencontrer quelqu’un, c’est le procureur. Si quelqu’un doit être convoqué, ce sont les gendarmes ».
En outre, devant la presse ce mardi 9 juin, la sœur d’Adama Traore continue de réclamer « une reconstitution et des actes plus des paroles. » Et déplore qu’ « une fin de non recevoir qui ressemble à une catastrophe en matière de communication ».

Certains observateurs de la vie publique ont fait le rapprochement avec l’ « affaire Leonarda ». D’autres, comme le communicant Jean-Luc Mano, estiment même que le chef de l’Etat est entouré d’une « bande de branquignoles ».

La député LR des Alpes-Maritimes par contre n’a pas du tout mâché ses mots en dressant directement ses flèches en direction du Président de La République Emmanuel Macron, véritable héritier de François Hollande, tient son affaire Leonarda. La famille Traoré humilie Nicole Belloubet et le gouvernement qui voulaient les rencontrer en s’immiscent scandaleusement dans un dossier judiciaire » écrivait-il sur son compte Twitter.

Pourtant, la ministre de la justice avait déclaré la semaine dernière que : « Sur l’aspect juridique de l’affaire, s’il y a quelqu’un qui ne peut pas parler, c’est bien moi ». Par conséquent, conclut Jean-Luc Mano que « c’était à Emmanuel Macron lui-même ou à Edouard Philippe de recevoir la famille Traoré. C’est fait n’importe comment ».