Suite à la disparition de Jacqueline Sauvage, annoncée le mercredi 29 juillet dernier, Muriel Robin, a fait part de sa tristesse au micro d’Europe 1. L’actrice avait également adressé un émouvant message aux filles de la défunte.

Elle s’est attardée tout d’abord sur le sort particulièrement terrible de la disparue, celle qui de son vivant, faisait partie de l’une des plus grandes figures du féminisme, symbolisant même l’éternel combat contre toutes formes de violences conjugales à l’encontre des femmes.

Muriel Robin, qui n’est autre que sa propre incarnation dans son biopic « Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi », sorti en 2018, avait avancé par la suite que « Son dossier a pu faire bouger les choses (…) ». Et finalement, reconnaissait-elle, « Sa souffrance n’aura pas servi à rien. »

En effet, ce rôle l’avait poussé à observer une grande admiration à l’endroit de cette grande figure du féminisme. A partir de ce moment, Muriel Robin et Jacqueline Sauvage avaient tissé des liens d’amitiés. « Je l’ai eu au téléphone il y a un mois, on s’appelait régulièrement », confiait-elle.

Par ailleurs, la comédienne était revenue sur la période du tournage du téléfilm en décrivant leur sentiment après chaque enregistrement des scenarios.

« Je l’ai approchée de très près », témoignait Muriel Robin. « C’était insoutenable pour moi, pour l’équipe. Un silence de mort après chaque prise, et c’était en faux, on peut donc imaginer en vrai, mais on a mis quand même le doigt et le cœur sur la souffrance qu’elle pouvait ressentir », poursuivait-elle

Muriel Robin balance.


Vers la fin, Muriel Robin avait profité de son passage à l’antenne d’Europe1 pour adresser un message fort pour alerter tout le monde, entre autres, les dirigeants, face à la gravité du phénomène de violences conjugales.

« Des Jacqueline Sauvage il y en a plein en France et dans le monde, et on ne fait pas assez pour elles ! (…) On demande un milliard, on ne nous le donne pas (…). Là, ce sont des cadavres ! Qui les aura sur la conscience ? » lançait-elle. « Je vais continuer à me battre. Je le dis à Jacqueline, à ses enfants, à ses filles et petits-enfants, que sa souffrance n’aura pas servi à rien ! », concluait Muriel Robin.