Au courant de cette 2020, Nicolas Bedos a vu deux des personnes qui lui sont très chers disparaître de sa vie dont son père Guy Bedos il y a à peine deux mois de cela, et aujourd’hui, la vie vient de lui enlever sa marraine, Gisèle Halimi, l’avocate de renom et figure proue des droits des femmes.
Nicolas Bedos s’est saisi de son compte Instagram pour annoncer la mort de sa marraine, Gisèle Halimi, star des barreaux et figure féministe, décédé à l’âge de 93 ans : « Ma marraine adorée, quelle vie que la tienne ! Les femmes te doivent tant, commençait-t-il.
La société te doit beaucoup. Et moi, je te dois trop. Nos mercredis m’ont tout appris. J’ai eu tellement de chance. Cette année vient du diable, je la hais comme je t’aime. On va te relire avec respect. Le paradis affiche complet ».
C’est l’un des trois fils de la défunte, Emmanuel Faux, qui ait fait part de la mauvaise nouvelle à l’AFP : « Elle s’est éteinte dans la sérénité, à Paris » avait-il déclaré, soulignant en passant que sa mère avait eu « une belle vie ».
Gisèle Halimi, une grande femme.
Véritable militante de la cause féminine, Gisèle Halimi, de son vivant, a remué ciel et terre afin de dépénaliser l’avortement. Et elle y est arrivée haut la main dans les années 1975, soit trois ans suivant le procès polémique où l’avocate avait pris la défense d’une adolescente de 16 ans, Marie-Claire Chevalier, jugée pour avoir avorter alors que sa grossesse en question était secondaire à un viol.
Le site de Slate aurait indiqué en 2018, que la loi portant sur l’avortement « n’aurait sans doute pas été possible sans l’expression publique de l’indignation suscitée par cette affaire ».
Elle levait également sa voix auprès de Simone de Beauvoir et Jean Rostand. Elle a signé le Manifeste des 343 en 1971, initiative de nombreuses femmes réclamant le droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse.