Richard Berry fêtait son 70ème printemps ce 31 juillet 2020. Une bonne occasion de se rappeler un moment très marquant de sa vie, un instant partagé avec sa sœur à laquelle il est très attaché.
Richard Berry est le nom de scène de Richard Elie Benguigui, acteur, réalisateur et scénariste de cinéma français dont la mise en scène de Nos Femmes lui a valu d’être récompensé aux Globes de Cristal 2014 dans la catégorie Meilleure Pièce de Théâtre.
Un moment très marquant de sa vie.
Lors d’un entretien accordé au magazine Paris Match en 2014, les deux frères et sœur seraient revenus sur l’année 2005, une année qui restera à jamais gravé dans leur mémoire. C’est du temps où Richard Berry lui a sauvé la vie en lui faisant don de son organe notamment un de ses reins. Ils prêtaient leur voix, ce jour-là, afin de sensibiliser leurs contemporains à faire don de leurs reins.
La maladie de sa sœur Marie.
En effet, Marie est porteur d’une maladie héréditaire qui, à la longue, a fini par détruire son rein devenant incapable d’assurer son rôle de filtre. A ses 18 ans, elle s’est donc vue avec 03 grammes d’urémie. Ce qui lui est évidemment toxique étant donné que son rein n’arrive plus à se débarrasser de ses déchets qui continuent de s’accumuler. Au point qu’il est devenu primordial pour cette dernière de se faire transplanter un nouveau rein pour remplacer le sien. Sa mère, Stella, s’est donc proposée à lui offrir son rein. C’était le 14 décembre 1970.
Richard Berry voulait secourir sa sœur mais sa mère a réfusé.
A l’époque, Richard Berry, de dix-huit mois son aîné, souhaitait lui faire part de son rein à la place de sa mère. « Mais (sa mère) a refusé ». Pour la simple raison qu’elle voulait qu’il l’a lui conserve si besoin est. Pour elle ou pour un autre de ses enfants qui pourraient souffrir de la même maladie.
« Un coup de tonnerre pour notre famille ».
Sauf que 33 ans plus tard, le rein transplanté à Marie est en souffrance, les médecins évoquent ce qu’ils entendent par « rejet chronique ». « Un coup de tonnerre pour notre famille » confiait l’acteur très adulé
Marie aurait donc besoin d’une seconde greffe. Richard Berry, le seul membre de la famille à être compatible, à l’opposé de son petit-frère Jean-Philippe, s’était bien sûr suggéré et ce avec tout son cœur.
“Je me sens moins coupable et libéré d’un poids”.
La greffe s’est finalement tenue à l’hôpital Necker, à Paris, menée par l’équipe du professeur Arnaud Méjean. C’était le point d’orgue d’une histoire familiale et d’une longue attente avant d’obtenir l’accord pour la transplantation.
“En faisant ce don, je me suis débarrassé d’une certaine culpabilité du bien-portant, celui qui a tous ses moyens physiques, auquel tout réussit, face à une sœur handicapée depuis la naissance”, révélait le mari de Pascale Louange au micro de Paris Match. Avant de poursuivre :
“Je me sens moins coupable et libéré d’un poids”.
Richard Berry peut enfin vivre en paix, fier d’avoir accompli son devoir : « Après la greffe, j’ai repris mes activités sans problèmes et, aujourd’hui, j’ai juste une cicatrice d’une dizaine de centimètres qui ne me fait pas mal mais dont je garde une légère sensation. Rien de gênant », relatait-il.
Marie Berry enchaînait les pépins de santé. Juste après sa seconde intervention, elle a été diagnostiquée d’un cancer mammaire qui lui a valu ultérieurement une mastectomie en 2015.
Mary est une femme heureuse.
Mary s’est livrée sur son frère et soutenait n’avoir pas de « dettes » mais plutôt « une immense reconnaissance » envers son frère. Pour ce, elle essaie de lui prouver chaque jour qu’elle est une femme comblée.
