Depuis l’annonce de la fin du confinement le 11 mai 2020, les statistiques montraient une nette régression de la maladie à coronavirus, qu’elle soit en nombre de nouveau cas positif qu’en nombre de décès. En tout cas, c’est ce qu’avait soutenu le gouvernement pour expliquer son choix d’amorcer la première phase du déconfinement.
Seulement, ces derniers jours, la réalité semble contredire cette tendance à la baisse. En effet dans de nombreuses zones de l’Hexagone, le virus prend de l’élan et la situation évolue de mal en pis. Au tout début de ce qui s’apparente à une nouvelle vague de contamination, tous les regards se portaient vers la Mayenne et Marseille (Bouches-du-Rhône) où l’on observe un accroissement très inquiétant du nombre de cas de Covid-19.
Aujourd’hui encore, la Bretagne vient de se joindre à la liste avec une alerte maximale puisque le virus évolue très vite. En l’espace de seulement quelques jours, selon les informations relayées par LCI, le taux de multiplication avait doublé.
La question qui s’impose, au vu et au su de tous, est faudrait-il vraiment s’inquiéter de ce qui se passe dans les régions et craindre éventuellement le retour au confinement ? Cela supposerait-il la suspension voire l’annulation des vacances ?
Le point sur la situation.
Coronavirus en Bretagne : vers le retour de la pandémie ?
Le « taux de reproduction », appelé sous le diminutif de « R effectif », sert de base de calcul permettant aux autorités de mesurer de façon ponctuelle la propagation du virus dans l’Hexagone. Si ce taux indique « inférieur à 1 », dans ce cas, l’épidémie est en régression ; « supérieur à 1 », cela signifie que le virus reprend de l’ampleur. Selon les dernières informations des autorités sanitaires, il est à 1,5 dans toute la France.
Par contre, pour le cas de la Bretagne, le taux a déjà passé la barre de 2,62 depuis le 14 juillet dernier. Si l’Ille-et-Vilaine reste le département le plus touché depuis le début de la pandémie, c’est le Finistère qui enregistre le plus grand nombre des cas de contaminations depuis quelques jours.
Selon la thèse de l’Agence régionale de santé, cette progression n’est pas forcément synonyme de rebond de la pandémie : « 110 nouvelles contaminations ont été recensées en Bretagne durant cinq jours, ce qui peut expliquer la hausse du R effectif. »
Jusqu’à présent, d’après toujours cette agence, il n’y a pas lieu s’inquiéter pour une contamination de masse dans la région.
Qu’est-ce qui explique donc ces cas dans la région ? Les autorités, comme au tout début de la pandémie, pensent toujours détenir la réponse…
Coronavirus en Bretagne : quelle explication pour ce retour du virus ?
Pour l’Agence régionale de santé, il est dû aux retrouvailles en famille occasionnées par l’arrivée des vacanciers qui s’accompagne en outre, sur l’ensemble du territoire, à la négligence de différents gestes barrières .
Par ailleurs, « l’augmentation du nombre de cas positifs n’est pas une surprise ». « La Bretagne est un lieu de villégiature donc avec l’augmentation de la population depuis le mois de juillet, on s’attendait à avoir plus de cas…dans la même situation que la Nouvelle-Aquitaine ou que PACA sur ce type de questions-là », soutient un infectiologue du CHU de Rennes sous le micro de LCI.
Coronavirus en Bretagne : la faute des touristes ?
L’ARS indique, selon LCI, que, « sur les 110 personnes contaminées, seulement 15 ne vivaient pas en Bretagne. »
Que faire alors si on avait déjà prévu de passer ses vacances dans la région pour cet été ?
A l’heure qu’il est, aucune consigne n’a été divulguée par les autorités compétentes. D’une façon ou d’une autre, seul le taux de reproduction pourrait indiquer si la situation passe au rouge.
Le nombre de personnes testées positives (sur 100 000 habitants), appelé aussi « taux d’incidence », reste toujours en vert, idem pour celui d’occupation des lits en réanimation. La préfecture du Finistère a cependant déjà pris de nouvelles mesures depuis le 16 juillet : le port du masque obligatoire sur les marchés ainsi que dans les les lieux clos.