Pour rappel, le groupe Canal+ ainsi que la chaîne TV C8 avaient déposé une requête demandant l’annulation au Conseil d’Etat de « la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) du 3 avril 2019 » qui les réclame une amende de trois millions d’euros. La sentence vient de tomber : la demande est rejetée.

Rappelons-le, cela fait suite à un canular jugé homophobe qui ait eu lieu dans le talk-show TPMP trois ans plus tôt. Résultat : C8, la chaîne appartenant au groupe Canal + chargé de la diffusion des émissions de Cyril Hanouna, s’est vue sanctionner d’une amende de 3 millions d’euros par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en avril 2019.

Ce qui les a amené à faire une demande d’annulation au Conseil d’Etat. Ce dernier qui vient tout juste de rendre son verdict ce mardi et la réponse n’est pas en faveur de la requête.

En effet, cette sanction tombée au courant du mois de juillet 2017 est la plus lourde de toutes les sanctions jamais prononcées par le CSA.

Tout est partie de la petite annonce coquine publiée par Cyril Hanouna sur un site de rencontres gay. Après quoi l’animateur avait appelé en direct ceux qui y avaient répondu en se faisant passer pour un homosexuel à la recherche d’une relation.

Cette fausse témoignage.


Comme rappelé par le Conseil d’Etat, Cyril Hanouna, d’antan soit précisément le 18 mai 2017 « incitait des personnes contactées par téléphone à tenir des propos d’une crudité appuyée dévoilant leur intimité et exposant leur vie privée, alors même qu’elles ne pouvaient imaginer que leurs propos seraient diffusés lors d’une émission publique ».

Ce qui, selon les dires, a eu des terribles répercussions dans la vie d’un des principaux concernés. Une affirmation qui, quelques mois plus tard, a été démenti. Ce qui a conduit Canal+ et sa chaîne a demandé l’annulation de la sanction en question.

Et le Conseil d’Etat d’affirmer que, certes, le témoignage d’un auditeur était « inexact », toutefois « il résulte de l’instruction que la sanction prononcée (par le CSA) ne reposait que sur le contenu de cette émission, et non sur ses conséquences supposées ».

« Les sociétés requérantes ne sont, ainsi, pas fondées à demander l’annulation de la décision qu’elles attaquent ».
Depuis l’officialisation du rejet de la demande d’annulation, ni Canal+, ni C8 et ni le trublion du PAF ne se sont encore exprimés là-dessus.