La chaîne de télévision W9 diffusait, le mercredi 5 août 2020, un film documentaire intitulé « Daniel Balavoine : vivre ou survivre ». Il retraçait, de façon plus détaillé, les derniers instants de la vie du chanteur jusqu’à cet instant fatidique, l’accident d’hélicoptère, qui lui a coûté la vie et celle de plusieurs autres passagers.

Il y a 34 ans, plus précisément le 14 janvier 1986, toute la France a été secouée par la disparition soudaine et tragique de leur chanteur préféré : Daniel Balavoine. A l’époque, il n’avait que 34 ans ; père de deux enfants.

Daniel Balavoine, ami proche de Michel Berger, de France Gall ou encore Jean-Jacques Goldman est un artiste engagé, talentueux mais surtout très populaire. Ses tubes, à l’exemple de « Mon fils ma bataille », « Tous les cris les SOS », ou encore « Je ne suis pas un héros », qui continuent encore de raisonner et sans cesse interpréter jusqu’à présent en témoignent fortement.

Daniel Balavoine, grand adepte de sports mécaniques, avait, en effet, accompagné la huitième édition du Paris-Dakar. Pour rappel, il a, par le passé, deux fois pris part au rallye en qualité de pilote (1983 et 1985, NDLR). Pour cette tournée, il le fait pour la noble cause. Il contrôle assurément une opération humanitaire qui installe des pompes à eau dans un village du Sahara. Sur les coups de quatre heures du matin, le 14 janvier, la 14ème étape de la compétition commence son entrée de jeu.

L’épreuve reliait Niamey-Gourma-Rharous (Mali). Un trajet qui fait 843 kilomètres avec un climat des pas plus généreux. Qui plus est, un vent de sable se lève. Thierry Sabine, le fondateur de la compétition et Daniel Balavoine se sont donnés rendez-vous, la matinée, à l’aéroport de Niamey en vue de s’embarquer pour la ville de Gao où ils vont rencontrer le gouverneur malien pour parler des pompes à eau. Les autorités concernées stoppent net les camions de l’organisation humanitaire.

Ce moment où il a perdu la vie !


Après y être restés depuis quatre bonnes heures, Thierry Sabine et le chanteur décollent enfin aux alentours de 14 heures afin de donner le coup d’envoi d’un match de football, organisé dans le cadre du Paris-Dakar. La cérémonie prend du temps et beaucoup trop ! Tirant donc avantage du fait que le gouverneur y est, Daniel Balavoine continue les négociations.

Puis l’hélicoptère s’est envolé vers le bivouac de Gourma-Rharous, ils étaient à 250 kilomètres de là aux environs de 17 heures. A part le pilote François-Xavier Bagnoud, ils étaient quatre à se retrouver dans l’engin : Thierry Sabine, la journaliste du Journal du dimanche, Nathalie Odent, le technicien radio de RTL, Jean-Paul Le Fur et finalement Daniel Balavoine. Ce dernier ne devrait même pas s’y trouver au départ. Il a, en effet, remplacé à la dernière minute le journaliste des sports mécaniques Jean-Luc Roy .

Malencontreusement, ce jour-là, tout allait de travers. Le climat a d’abord été très capricieux mais l’hélicoptère continuait son envol, il s’arrêtait en premier à Gossi, avant de poursuivre sa route malgré le vent qu’il faisait et la nuit qui tombait. Et surtout que l’engin en question n’était pas conçu pour les vols de nuit.

Ce n’est qu’à partir de 19 heures que le pilote s’est décidé à atterrir dans un désert, à 20 kilomètres de leur fin de trajet prenant compte du danger qu’il prenne. Mais il continuait de voler en rase-mottes a à peu près 10 mètres de haut. Il n’avait que les feux arrières d’un 4×4 comme repère au sol. Ce qui a vite conduit à la perte de l’équipage. Par manque de visibilité, l’hélicoptère a fini par percuter, à trois reprises, avec l’avant de ses patins, le sommet d’une dune. Après quoi l’appareil a basculé en avant. Le choc l’a fait propulser sur 150 mètres environ, après nombreux loopings.

A seulement huit kilomètres du bivouac, cinq minutes seulement de vol qui restait, à 19h20 tapante, ils y avaient tous passé ! Après que les proches des victimes fussent informé de ce tragique accident, la mauvaise nouvelle a été annoncée au reste de la population. Un accident qui restera à jamais gravé dans la mémoire. Michel Berger et France Gall ont donc salué leur mémoire en musique, avec la chanson Evidemment.