Le rapport de la Cour des comptes sur le budget de l’Élysée au courant de l’année 2019 à été publié ce mardi 28 juillet 2020. Si dans l’ensemble, le texte indique une « tendance à la baisse », certains détails laissent à penser, obligeant l’ex-député René Dosière à sortir de ses gonds.

Dès la publication du rapport, le magazine Capital émettait déjà des réserves sur « l’indépendance de la Cour des comptes », en allant jusqu’à se poser l’ultime questionnement si elle n’est réellement pas « en danger ». Pour l’ancien élu PS, René Dosière, il constatait plutôt une « régression du contrôle démocratique« .

Président de l’« Observatoire de l’éthique publique », René Dosière, durant son mandat et dans presque toute sa carrière politique, tenait à cœur le sujet des finances publiques. A l’époque, son principal leitmotiv était de soumettre à la présidence de la République la « transparence financière ».Un idée qu’il continue à défendre via son blog personnel.

René Dosière tire la sonnette d’alarme.


En effet, le mardi 4 août dernier, dans son blog, l’ex-membre de l’Assemblée nationale avait passé au crible ce rapport de la Cour des comptes sur le budget 2019 de l’Élysée. D’après son point de vue, les « Sages de la rue Cambon » se seraient suffi « d’une simple lecture sans analyse approfondie, commentaire ou proposition d’amélioration« . Ainsi, s’il confirme la baisse du budget de l’Élysée, René Dosière interpelle sur un volet traitant les dépenses du fonctionnement du service automobile de l’Élysée.

Le rapport mentionnait juste que les dépenses affiliées à ce service avaient « augmenté de 27 % », sans pour autant avancer des explications. Cependant, dans l’exercice de 2018, la Cour, lorsque la même hausse a été constatée, avait bien expliqué que cela imputait à une « forte activité présidentielle et par un surcoût lié au blindage des véhicules » or, en 2019, la situation de crise des gilets jaunes, avait obligé Emmanuel Macron à limiter ses déplacements.

Par ailleurs, un second volet concernant le parc automobile, contenant un peu plus de 80 véhicules, affilié au ministère de l’intérieur soulève un problème. Parmi celles-ci, 52 sont mis à disposition du « Groupe de sécurité de la présidence de la République » (GSPR).

La Cour, en constatant ce cas, avait effectué une recommandation d’intégrer ces dépenses au budget de l’Élysée. Mais elles n’étaient pas suivies, sans pour autant avancer, là encore, des explications.

Bref, un « dérapage budgétaire », selon toujours le mensuel Capital ; des points flous qui agacent René Dosière.