Tous les jours, 24h/24, plusieurs éléments de la police du commissariat de Tourcoing sont mobilisés autour de la propriété de Gérald Darmanin. Une sécurisation rapprochée qui a permis à l’arrestation d’un rôdeur dans la nuit du 12 au 13 juillet.
Depuis sa nomination au portefeuille du ministère de l’intérieur le 6 juillet 2020, ses voisins n’ont jamais manqué à ce qu’eux-mêmes appellent un « ballet de fonctionnaires de police ». Il ne se passe pas un jour où l’on ne s’aperçoit pas la présence d’au moins une brigade pour surveiller le domicile du ministre.
« Ah ça oui, toute la journée, on voit passer les voitures de police », racontait une source à la rédaction du journal La Voix du Nord. En effet, aux environs de son domicile, une propriété de 300m2, non loin de la gare de Tourcoing (Nord), « des brigades lourdement armées peuvent rester en stationnement dans la rue ou à proximité pendant des heures pour sécuriser les lieux », poursuivait la même source.
Une stratégie qui avait déjà fait ses preuves. En fait, dans la soirée du dimanche 12 juillet 2020, un individu de 33 ans qui rôdait les lieux a été arrêté par les gardes. « Très défavorablement connu des services de police » l’individu « pris d’un accès d’énervement » s’était mis à casser le rétroviseur de la voiture d’un voisin au moment où il s’apercevait la présence de quelques éléments du CRS surveiller la demeure de celui que ses anciens administrés continuent toujours d’appeler « Monsieur le maire ».
En état d’ébriété, l’homme a été gardé dans une cellule de dégrisement avant d’être placé en garde à vue. Une affaire que le service de la police avait prise au sérieux. Elle a été même reprise par la brigade anticriminelle de la sécurité publique de Lille.
Gérald Darmanin pointé du doigt pour viol.
Bref, une sécurisation jugée « trop importante » et qui n’est pas toujours très bien appréciée. Si Gérald Darmanin reste au centre d’une forte vague de critiques depuis qu’il a été promu à ce poste par Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur est en outre, cité dans une affaire de viol qui remontait en 2009.
Un dossier pris au sérieux par de nombreuses associations féministes qui vont même jusqu’à revendiquer sa démission. Notons que dans cette affaire de viol, le locataire de la place Beauvau avait déjà bénéficié d’un non-lieu depuis 2018, mais cela n’a pas empêché une réouverture de l’enquête.