Furax, Marie, la nièce de Michel Drucker poussait il y a peu un gros coup de gueule sur Instagram.
L’article 24, cherchant à pénaliser la diffusion « malveillante » d’images des agents de force de l’ordre est à l’heure actuelle particulièrement contesté. L’intervention policière violente de la semaine dernière en vue d’évacuer un camp de migrants Place de la République à Paris, a une fois de plus dégradé la perception de ce texte.
» Il ne s’agit pas d’empêcher quiconque de diffuser ou de filmer des images d’un fait à caractère public » !
Jean-Castex d’assurer qu’ »Il ne s’agit pas d’empêcher quiconque de diffuser ou de filmer des images d’un fait à caractère public » mais plutôt d’un « procès d’intention« .
Et le Premier ministre de poursuivre : « L’intention de cet article 24 est de protéger les forces de l’ordre, non pas contre toute diffusion d’image, mais contre la diffusion d’images associées à des messages portant manifestement atteinte à l’intégrité des fonctionnaires de police ou de gendarmerie« .
De quoi faire sortir de ses gonds Marie Drucker. La journaliste radio s’est alors emparée de son fil Instagram pour faire part de leur position : « Les journalistes de l’audiovisuel, réalisateurs de documentaires, rédacteurs en chef, directeurs de l’information, producteurs de magazines d’actualités tiennent par ce texte commun à dénoncer de nouvelles entraves à la liberté́ d’informer. »
La nièce de Michel Drucker d’alors poursuivre : « Les conventions de tournages, établies à l’origine pour protéger la sécurité de personnes ou d’institutions dans des cas très spécifiques sont insidieusement détournées de leur esprit initial. De nouveaux alinéas fleurissent sous des formes diverses qui deviennent une claire entrave à nos prérogatives éditoriales et au droit du public à l’information. La presse est déjà soumise au contrôle du législateur ».
» Les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure » !
Tout en soulignant qu’en « exigeant une validation de nos reportages et documentaires, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure. »
La fille du défunt Jean Drucker d’accompagner ce long texte par un cliché affichant une loi datant de 1881. Et d’y faire mention : « La loi de 1881 sur la liberté́ de la presse, qui détaille le délit de diffamation et le droit à l’image est son garde-fou. S’y ajoutent nos chartes déontologiques sans cesse améliorées depuis le texte initial de 1918 ».
Marie Drucker de conclure par un message fort : « Nous demandons donc aux institutions concernées de renoncer à ces conventions qui portent atteinte au droit de la presse. Pas plus que nous, le public ne saurait comprendre la persistance de cette obstruction à la liberté d’informer. »