À la tête d’une belle affiche de théâtre aux côtés de Natacha Amal, Vincent McDoom et Pascal Olmeta, Laurent Artufel vient tout juste aussi de sortir un pamphlet retraçant, de façon fidèle, son long parcours dans le petit monde du showbiz.

Tout au long de sa carrière, Laurent Artufel, à part ses rôles dans l’univers du septième art, a vécu des expériences hors-norme dans le monde du showbiz. Si certains acteurs du PAF l’ont émerveillé, d’autres l’avaient gravement déçus, selon ses propres confidences dans son récit autobiographique intitulé : «Les plus gentils ne sont pas ceux que vous croyez».

Après avoir mis entre parenthèse sa carrière, l’ex-animateur, du haut de ses 43 ans a marqué son grand retour au devant de la scène avec une tournée en Suisse romande à compter du mois de décembre 2020 avec la pièce «Hasta La Vista».

Pourquoi écrire votre autobiographie («Les plus gentils ne sont pas ceux que vous croyez») à seulement l’âge de 43 ans ?


« Je l’ai écrite dans ce fameux tournant de la quarantaine que nous traversons tous… Et qui s’est ajouté à un accident de parcours », répondait-il, sans la moindre hésitation, avant d’expliquer : « J’ai vu des psys afin de leur raconter ma vie, mais ça ne m’a pas soulagé ».

« Au contraire cela m’a angoissé car j’avais plus de conversation qu’eux… et au final c’est moi qui posais les questions ! », poursuivait-il, avant d’ajouter : « Alors un jour, j’ai pris un papier et un stylo et en commençant à écrire ma vraie histoire(…)J’ai écrit ce livre en deux mois, un chapitre par jour… Un accouchement difficile, mais nécessaire ».

Dans votre ouvrage, on constate votre attitude sans filtre face aux personnalités qui vous ont déçus. Cela ne vous a-t-il pas causé du tort ?


« Je reconnais que je suis impulsif », admettait-il sans gêne. Mais à la longue, poursuivait-il, « Je me suis corrigé. J’étais jeune à cette époque. Mais je pense être réglo avec moi-même et avec les autres .Quand j’ai en face de moi des célébrités qui se disent honnêtes et qui ne le sont pas en réalité, ça me dérange. »

« J’aime les relations vraies et sincères et je dis les choses aux gens en face. Je fonctionne comme ça même si ça peut me jouer des tours ou me griller dans ma carrière. Je ne suis pas un calculateur, je suis un homme libre et la liberté n’a pas de prix… », s’assurait-il avec un brin de fierté.

Cyril Hanouna vous-a-t-il déçu ?


« J’ai effectivement été son attaché de presse, il y a quelques années. Je l’ai soutenu lorsqu’il était au creux de la vague. C’est moi qui le conduisais et l’accompagnais lors de ses apparitions dans des émissions », se souvînt-il. Bref, « J’ai vraiment tout fait pour lui ».

Cependant, continuait-il, « quand les choses se sont inversées, lui connaissant l’ascension que l’on sait, et moi en manque de projets, j’ai plusieurs fois sollicité son aide et n’ai plus eu aucune réponse de sa part ».

Finalement, enchaînait-il ouvertement, « c’est une personne qui ne tient pas parole. Il n’a pas eu l’élégance de m’aider quand j’étais en difficulté, c’est dommage mais ça ne m’étonne pas. De toute façon quand on soutient Jean-Marc Morandini on ne peut pas être une bonne personne ».

Comment trouvez-vous l’univers du showbiz ? Est-il si impitoyable ?


Sa réponse était directe. « Il est vrai que ce milieu est dur, mais je suis convaincu qu’il n’y a pas que des enfoirés. On peut réussir dans le cinéma, le théâtre, la télé, sans être un faux-cul ou un traître. Il y a des bonnes personnes », concluait-il.