26 mai 1976, cette date où Charles Aznavour a perdu son premier fils, Patrick. Une mort qui fût longtemps restée un mystère et sur laquelle Mischa, un autre fils du chanteur décédé, est revenu là-dessus lors d’une entrevue accordée à France Dimanche. Il s’est surtout attardé sur combien ce drame a détruit leur père.

Né d’une relation extra-conjugale entre le chanteur et une danseuse prénommée Arlette, ce dernier avait été retrouvé mort dans son appartement de la banlieue ouest parisienne. Une mort qui longtemps fût restée un mystère. Ce fils que le chanteur souhaitait reconnaître bien qu’Arlette ait choisi de partir vivre ailleurs avec un autre homme.

Ce n’est qu’une décennie plus tard que Charles Aznavour ait pu la rencontrer pour la première fois. A l’époque, il fût malheureusement un garçon brisé, résultat des maltraitances que son beau-père lui infligeaient. Et son père biologique de l’accueillir. C’est, en effet, du haut de ses 25 ans que le jeune homme ait mis fin à sa vie.

S’il n’a quasiment jamais évoqué le sujet dans les médias, Charles Aznavour aurait évidemment été dévasté par la disparition de son premier fils. C’est ce qu’explique Mischa qui assure avoir vu leur père plonger dans une immense tristesse. Rappelons-le, c’est le 1er octobre 2018 que Charles Aznavour s’est éteint. Le défunt avait, en effet, de son vivant, eu cinq enfants.

« Le suicide de Patrick a toujours représenté une blessure profonde pour lui et il n’a jamais voulu en parler. »


Interviewé par France Dimanche, son fils Mischa est revenu sur ce frère disparu.

« Je l’ai connu, mais j’étais très petit, donc je ne m’en souviens pas très bien ! Et mon père a toujours été très secret à son sujet. N’oublions pas que Patrick est le fruit d’une aventure avec une danseuse. Un jour, elle lui a révélé qu’il était le père de cet enfant et que le beau-père était violent. En plein milieu des années 60, il était un peu perdu ! Ce n’est que lorsqu’il a connu ma mère que mon père a commencé à mener une vie bien rangée. Le suicide de Patrick a toujours représenté une blessure profonde pour lui et il n’a jamais voulu en parler. », racontait-il.

« Il était en obsession avec ses enfants. »


Cette soudaine disparition de Patrick l’avait toujours hanté et ce jusqu’à son dernier souffle. Dans le documentaire Aznavour, Michel Leeb, voisin du chanteur, qui était passé le voir la veille de son décès, se souvînt de combien il s’inquiétait toujours du sort de ses enfants : « Il était en obsession avec ses enfants. Très curieusement, dimanche dernier, on en parlait. Il me disait : ‘Chaque nuit, je rêve de mes enfants. Chaque nuit. J’ai tellement peur qu’il leur arrive quelque chose. Je suis obsédé par mes enfants, donc j’en rêve chaque nuit.' »