Estelle Denis ne cautionne point la décision de la direction du groupe France Télévisions après le licenciement de trois de ses confrères dans le cadre de l’affaire Clémentine Sarlat. Comme elle l’a affirmé au micro d’Europe 1 « Est-ce qu’on vire quelqu’un pour ça ?».

C’est ce vendredi 31 juillet, que le rapport résultant de l’enquête interne menée par le cabinet Interstys au sujet de l’harcèlement moral ainsi que des propos machistes dont Clémentine Sarlat était victime au sein du groupe France Télévisions, a finalement été révélé.

La sanction a été vite tombée, Clémentine Sarlat n’aurait donc pas parlé pour rien puisque à juste trois mois de sa prise de parole, trois journalistes au sein de la rédaction sportive ont été de suite évincés avec une quatrième personne ayant été punie de blâme. Les noms des principaux concernés viennent d’être dévoilés ce week-end.

« Est-ce qu’on vire quelqu’un pour ça ?« 


Si bon nombre de personnes ont félicité cette décision de Delphine Ernotte à l’instar du ministre chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes, Elisabeth Moreno. Certains semblent la désapprouver comme le cas d’Estelle Denis. La journaliste se demande, en effet, si avoir licencié ces hommes ne serait pas trop excessif. « Est-ce qu’on vire quelqu’un pour ça ? »

La journaliste de la chaîne sportive l’Équipe TV, Estelle Denis a partagé son opinion à ce sujet au micro d’Europe 1 ce lundi 03 août 2020 selon ce qu’elle a pu apprendre de la presse. Elle avoue ne pas avaliser ces « vannes nullissimes » et « déplacées » de ses confrères à l’encontre de Clémentine Sarlat. Toutefois elle s’étonne que l’ »on vire quelqu’un pour ça ? Pour l’instant on a qu’un son de cloche. Moi, j’aimerais entendre les garçons licenciés pour voir ce qu’ils en disent […] A un moment, si vous dites à quelqu’un ’tu as fait cette remarque il y a deux ans, et aujourd’hui t’es viré’, je trouve que c’est dur« .

« Je n’ai jamais trouvé ça dégradant ».


La compagne de Raymond Domenech accuse la chaîne de ne pas être totalement transparente : « On ne l’a pas vue, l’enquête, j’aimerais bien savoir de quoi il en retourne« . Si elle souligne à maintes reprises que Clémentine Sarlat a bien eu raison de dénoncer ces remarques misogynes, elle émet des réserves quant à certains faits.

« Il y a écrit qu’il y a des appellations dégradantes comme Choupette et Ma chérie, et bah je suis désolée, ça fait vingt ans qu’on m’appelle Ma chérie et je n’ai jamais trouvé ça dégradant. J’ai toujours vu ça comme une marque d’affection […] Bien sûr, il y a des vannes à la con, mais je ne suis pas la dernière non plus. On a le droit de se marrer au boulot« , avançait celle qui a peur que cette affaire « jette l’opprobre sur toute une profession« .